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24 octobre 2004-Trail des Templiers...
 
Une date soulignée au fluo sur mon calendrier de course...
Voila, il ne me restait plus qu'à m'entraîner et à me préparer pour le jour J et je peux vous dire que je ne me suis pas ennuyé, car en matière de course je suis très boulimique !!!
 
Pour cette année 2004, je me suis avalé :
  • 3 marathonsGuingamp en avril, Mont-Saint-Michel en juin et Vannes en octobre (1 semaine avant les Templiers)
  • Quelques Trails courts : Landes et Bruyères (Cap d'Erquy Cap Fréhel) le 1er mai 32km;  Trail de la Penzé le 13 juin 26km;  Trail du bout du monde le 18 juillet 30km; Trail de l'Estran le 26 septembre 32km et Trail de la Roche Maurice le 10 octobre 25km.
  • Un Ultra Trail (Trail des Cerfs à Loudéac) 70km
  • Un 50km route à Ploudalmézeau le 23 mai.
  • Un 24h en individuel à Plouvorn le 21 et 22 août.

A rajouter à cela une bonne trentaine de courses sur route sans oublier, bien sûr, l' entraînement de la semaine et me voila prêt pour relever le défi des Templiers !

 

Pour moi, ce Trail s'est relativement bien passé. Quand même un peu de stress au départ... ne connaissant pas très bien la région, nous nous sommes égarés au petit matin et je suis arrivé super juste au départ, mais vite évacué après fumigènes ! Un départ de Nant inoubliable : ce long cortège ,impressionnant ! 2km de route et nous voila dans le vif du sujet : je cours dans le noir, génial !
 
Arrivé à Sauclières km14 ou se trouve un point d'eau; premier contact avec les locaux (les lève tôt) sympa ! Bref passage et me voila reparti, passage du premier tunnel ok ! Pour le deuxième, problème ! J'avais ramassé ma frontale et personne devant... la flegme de la reprendre dans mon sac... je fonce, j'ai failli m'étaler mais rattrapé in extrémis, c'est bon je repars !
 
Direction Saint Guiral 1366m ; ça monte dur, plus on grimpe et plus le vent se renforce. En plus, on ne voit rien avec le brouillard ! Dommage pour les photos ! Je suis obligé de m'arrêter pour mettre une polaire : ça caille. Je repars et je rencontre un autre Breton avec qui je plaisante : tu vois on n'est pas dépaysé, ici aussi il y a du vent dans les voiles ! Il rigole. On fait un bout de chemin ensembles... nous voila arrivés au point culminant St Guiral.  Maintenant, on va amorcer la première descente. Ca glisse il faut faire vachement gaffe aux appuis, avoir l'œil partout.
 
On arrive au km 36 à Dourbies lieu de ravitaillement solides et liquides : s'alimenter, ne pas prendre froid surtout... c'est aussi l'occasion de faire un premier bilan des vivres et du bonhomme : pour la bouffe, quelques barres et refaire le plein du camelback. Pour moi ça va, pas de douleurs; je jette un coup d'œil sur le public venu nous encourager et puis je relance la course. De la côte tout de suite pour ; 5km avant d'arriver à 1300m (Crête du Suquet) (bel endroit) ça redescend.
 
5km à faire avant d'atteindre le prochain ravitaillement : j'y arrive, et là, sur le bas coté du chemin, l'agréable surprise de voir ma femme et mon fils Julien venus m'encourager. Je m'arrête, les embrasse. Ca me fait du bien de les voir, ça recharge vraiment les batteries. Sylvie me demande si je vais bien  je lui dis que oui et que j'envisage même de faire des photos sur le restant du parcours. Je récupère donc l'appareil et je continue ma course vers le ravito ,à 1km de là, à Trèves au km 46.
 
J'y arrive, me restaure, refais le plein en énergie dans le sac, récupère un peu et je repars. J'ai vraiment trouvé superbe cette partie du circuit entre les deux ravitos.
 
Me voila donc reparti pour environ 13 km direction St Sulpice lieu du dernier ravitaillement. Ca grimpe encore jusqu'a la Roquarie, puis vient la fameuse descente de St Sulpice, très technique, avec cordage pour sécuriser, passages étroits et glissants. J'ai de quoi faire à regarder mes pieds, mes points d'appui. Là, c'est vraiment dur !
  
Heureusement j'ai pris quelques clichés avant la descente infernale. Ouf  ! Me voila au ravito : je bois un coca, j'avale une compote (ne pas trop manger, surtout maîtriser son alimentation) : à ce stade de la course c'est souvent l'euphorie il faut vraiment gérer tout et positiver à bloc;  il reste encore des km (et c'est pas les plus faciles) c'est pourquoi je décide de ne pas traîner... je prends le ravito en photo et je reprends mon bout de chemin.
 
Je repère devant moi un gars avec le drapeau Breton en bannière sur son sac a dos; je décide de le rattraper mais ça va être dur... les jambes commencent à se faire sentir et la vitesse n'est plus la ; mais je m'accroche, je grignote et j'arrive enfin a son niveau. Je l'interpelle et lui demande de quel coin de Bretagne il est;  de Rennes, me répond t-il; on décide alors de rester ensembles pour courir les derniers kilos on arrive au Roc Nantais .
 
Ca y est ! On est proches ! On discute et les kilomètres passent... on commence à entendre du bruit en contre . Eh oui ! C'est Nant !!! 
 
Je visualise l'arrivée que j'avais vue la veille, quand on était venus retirer le dossard et je positive. Ça y est, Nant au visuel; on arrive;  le public nous encourage dans la dernière côte : 200m, 100m, 50m... j'arrive;  je lève le poing je franchi cette ligne tant attendue .  C'est merveilleux et je suis heureux.
 
Commentaire: j'ai vécu là un grand moment de course : souffrance, bonheur et émotions étaient au rendez-vous. Ce Trail est vraiment quelque chose qu'il faut vivre absolument et en profiter sans modération. C'est vrai que c'était dur, usant... une certaine lassitude même sur la fin... Mais que recherche un coureur de trail ?Certainement pas la facilité, car c'est sans intérêt... le surpassement dans l'effort, oui, car c'est ça qui nous pousse, qui nous fait aller de l'avant; c'est notre moteur; faire dur et de plus en plus dur et être fier de soit, tout simplement !
 
Souhaitant lors d'une prochaine édition participer à l'ultra.
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