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Les 1000 Kilomètres de France 

« Soyons réalistes tentons l’impossible »

Un défi hors normes, hors du temps, une aventure humaine remplie de joie et de souffrance, d’émotion et de rencontres.

Une immersion totale dans l'ultra-fond pendant près de 12 jours pour ces 23 participants au départ de Saint-Malo le 7 septembre 2008.

La Veille du départ : Samedi 6 septembre

Toute l’équipe est au complet ce matin à 8h au départ de Saint-Thégonnec.

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Dernier contrôle d’usage avant de rejoindre Saint Malo.

Arrivés sur place, recherche du restaurant «Le Grassinais» où nous attend l’organisateur Jean-Benoît Jaouen . Ce sera l’occasion aussi de faire un peu plus connaissance avec les autres participants lors du Briefing et du repas qui suit.

Cela passé, nous reprenons le camping-car, pour aller en repérage du point de départ de la course, qui se situe aux pieds des Remparts. L’endroit me plait, une vue magnifique s’offre à nos regards.

Puis l’heure tournant nous prospectons, à la recherche d’un endroit pour passer la nuit. Notre choix se porte sur l'hippodrome.

J-11 de l'arrivée... Dimanche 7 septembre 2008 jour du départ.-Saint MaloLa Ferre 88 Km

Après avoir passé une relative bonne nuit, nous prenons la direction du Château. Nous sommes les premiers sur le lieu de départ, mais très vite les autres coureurs et accompagnants arrivent.  Joël, fier, déplie le Drapeau Breton « Gwen Ha Du  ».

On en profite pour faire quelques photos des Bretons...

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Et puis une de toute l’équipe avant de prendre le départ pour cette longue balade à travers la France.

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A quelques minutes du départ, on peut deviner une certaine inquiétude sur la plupart des visages. Il est vrai que la distance à parcourir est impressionnante, voire effrayante, mais avant tout c’est de la joie et de l’impatience qui se dégagent de nous tous. Moi-même je ne tiens pas en place. Il est vrai que j’attends ce moment depuis si longtemps... une longue préparation physique et mentale d’un an, et très bientôt se sera la délivrance.

Ça y est Jb regarde sa montre, il est 10h pétantes et c’est parti pour 1000 petit kilomètres.

Une première étape, qui pour moi en totalisera donc 88 Jusqu’à la Ferré. Direction le Mont Saint Michel, en passant par Cancale, joli profil de bord de mer.

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Au passage un copain me rejoint, ultra marathonien lui-même. Partager quelques foulées avec mon ami Gwen *, fut un réel plaisir. 52 km passés ensemble et de nombreux conseils de son expérience de Transe Gaulois.

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Sylvie mon épouse a décidé durant cette traversée de m’accompagner le maximum en vélo soit 600km au total.

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Ce qui fut vraiment un confort pour moi, coureur, qui de ce fait n’avait absolument rien a porter : ni eau, ni ravitaillement. Nous formons un binôme totalement au point et avalons les kilomètres sans rechigner jusqu'au soir 21h 15, soit 10h passé à courir pour cette première journée.

J-10 : lundi 8 septembre 2008 La Ferre → Caron 88Km

Branle bas dans le camping-car dès 6h, pour un départ à 7h. Je réveille donc mes accompagnateurs pour cette longue journée qui nous attend. Madeleine et Joël mes seconds parents, seront formidables durant toute cette aventure; Une aventure partagée, leur soutien, leur dévouement, toujours aux petit soins avec moi. je leur dois beaucoup car ils ont contribué à cette belle réussite.

Nous voici donc repartis, Sylvie et moi, pour 80/ 90 Km, kilométrage journalier à effectuer pour être classé dans les délais prévus, c'est-à-dire 12 jours maxi.

Température assez fraîche ce matin et ciel dégagé, une belle journée donc qui s’annonce là. Circuit très vallonné en direction de Vitré avec beaucoup de circulation qui nous oblige à être très vigilants.

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Vers midi comme prévu nous arrivons à l’entrée de la très belle ville de Vitré ,où nous attendent Madeleine et Joël. Le repas est prêt et le pointage journalier a été effectué dans la matinée, reste plus qu’un appel téléphonique a effectuer auprès de Jacques Salaün ( Web master du site Internet www.yanoo.net) un site qui permet de suivre les coureurs chaque jour. C’est Sylvie qui s’en charge ,afin de lui rendre compte de notre progression,de nos petit malheurs... Ces rituels vont rythmer chaque jour de notre progression.

L’après midi sera une succession de longues et interminables lignes droites, à vous saper le mental, mais qu’importe, il en faut bien plus pour me décourager, moi le Breton.

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Sylvie quant à elle, commence à se plaindre d’une douleur au genou gauche et décide sur les conseils d’un ami, de modifier le réglage de hauteur de sa selle afin d’avoir plus de développement des jambes, ça va mieux, mais il faudra par la suite partager le temps passé sur le vélo.

Petite anecdote, vers 18h Madeleine me coupe mes chaussettes, une entaille devant et derrière, ceci par anticipation, en vue de soulager mes muscles releveurs et tendons d’Achille qui sont fortement sollicités.

20H15 sera l’heure d’arrivée sur Craon, étirements, soins des pieds, massage des jambes et repos bien mérité après 88 km encore d’effectués, soit un total de 176 km total

J-9 : mardi 9 septembre 2008-Craon→ Martigné Briant 92 Km,

La journée des rencontres...Levé 6h, départ 7h, avec au programme la ferme intention de parcourir plus de 90km .Ce fut le cas avec près de 92 kilomètres au final.

On décide dès le départ de partager le vélo entre mes accompagnants et c’est Sylvie qui commence pour une matinée en direction de Saint-Quentin les Anges.

Sur Craon on décide de se faire un petit plaisir, et en sortant de la boulangerie, on rencontre un charmant monsieur, qui nous interpelle «  Mais que faites vous donc là les amis ?? » On se fait évidement un plaisir de lui expliquer, tout en mangeant nos délicieux croissants, 10 bonnes minutes à partager notre passion et la joie d’une rencontre sympa.

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Passage de Saint-Quentin les Anges... un drôle de tronc nous y attend les bras tendus, puis après quelques heures, nous voilà à la pause du midi, en compagnie de la pluie qui se joint à nous. Après ce bon repas, je m’équipe et me voilà reparti en compagnie de Joël qui prend la relève pour 18km.

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Pas évident de repartir sous la pluie, et reprendre un rythme après cet arrêt, mais très vite je retrouve des sensations et une cadence. De plus la pluie à cesser pour laisser place à une très belle percée ensoleillée.

L’après midi se passe bien, les paysages défilent et nous voilà arrivés au terme de cette journée à Martigné Briant. A son entrée nouvelle rencontre avec un de ses habitants, qui intrigué vient gentiment nous faire un brin de causette, nous proposant même un petit verre de Layon, que nous refusons avec politesse, car la journée à été longue et l’envie de se poser est vraiment trop forte.

Mais ce soir après la douche et les soins habituels, on s’offre tout de même un petit Layon pour accompagner le repas, des petits plaisirs simples qui font du bien.

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Il est 21h30 Martigné Briant est plongé dans le noir.

J-8 : mercredi 10 septembre 2008-Martigné Brillant → Chatellerault 93 Km

14° ce matin pour commencer, une journée qui s’annonce chaude. Départ comme d’habitude à 7h et très vite nous arrivons sur une portions routière surnommée «  la route de l’enfer » 30km de trafic routier intense (entre Doué-La-Fontaine et Loudun), poids lourds essentiellement. Ce fut vraiment très stressant.

Je commence à ressentir une petite tension au niveau de la cheville droite, niveau tendons d’Achille et décide donc par sécurité de ralentir légèrement la vitesse. Passé ce mauvais moment routier, retour au paradis sur des petites routes bien sympathiques, et arrêt du midi devant la mairie des Trois Moutiers.

Dès l’arrêt, un reflex ; soins des chevilles et contrôle des pieds.

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Principalement la cheville droite qui m’inquiète un peu; je décide donc de la glacer, pour me soulager. Avant de repartir elle aura même droit un traitement de faveur, «tartinage» de crème miracle.

L’après midi qui suivi fut très chaude, avec 34° au plus haut, la prudence fut donc de mise pour nous tous, en ayant soins de bien nous hydrater en permanence. Joël, qui fut mon accompagnateur vélo durant une bonne partie de l’après midi, cueilleur de mûres à l’occasion, rencontra à Monts sur Guesne un agriculteur qui gentiment lui proposa un cageot de Melons. Le soir à Châtellerault ce fut donc dégustation des produits locaux, melons et blanc du Layon au menu.

Ma cheville m’aura laissé relativement tranquille durant toute l’après midi mais à surveiller de près tout de même et continuer impérativement le glaçage aux arrêts.

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J-7 : jeudi 11 septembre 2008-Châtellerault → Beaulieu 94 Km

Départ plus matinal ce matin, sur les coups de 6h Les jambes, les pieds, même la cheville pas de soucis pour démarrer, la nuit fut réparatrice. Le moral aussi va bien et c’est reparti de plus belle

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On traverse tranquillement la ville pour nous diriger vers Saint- Aigny, lieu pour le repas que nous prendrons que vers 13h, passage du 400 km à 12h45

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Il fait chaud, très chaud et mieux vaut avoir la casquette sur la tête

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Une matinée bien remplie par un départ plus matinal; j’avale les kilomètres avec beaucoup de plaisir. Au passage d’un village je profite d’une fontaine pour me rafraîchir.

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La forme est bonne et en plus dans l’après midi Béa et Alain, des amis doivent venir à notre rencontre au niveau de Bellabre, j’ai hâte de les revoir et partager avec eux, un morceau de cette belle aventure.

En début d’après midi petit problème gastrique mais qui s’arrangera par la suite.

Finalement ce ne sera qu’en soirée que je les retrouverai, pour boucler cette magnifique journée. Je suis très heureux de les revoir, heureux de leur présence à mes côtés, Béa bouclera à mes côtés cette longue journée, avec un petit regret ne pas avoir partagé plus de distance. Alain toujours fidèle a lui-même, nous encourage sur la fin.

A mon approche de Beaulieu ,je ressens à nouveaux cette douleur au tendon, plus aigue ce coup ci, cheville droite toujours, peut être trop de kilomètres effectués. Je m’interroge un instant , cela m’inquiète vraiment et finis donc en douceur dans la nuit. Dès mon arrivée sur Beaulieu, j’effectue comme un rituel les contrôles d’usage, pieds, jambes, soins particuliers pour ce tendon douloureux qu’il faudra à nouveau glacer, et procède à une série d’étirements réparateurs. Cela me prendra ½ heure mais indispensable avant d’aller me restaurer puis me reposer.

Nous passerons une soirée sympa tous ensembles et un coucher à 0h00, très fatigué, tout de même, avec une certaine appréhension du lendemain par rapport à cette douleur musculaire

Sylvie aussi très contrariée par l’oubli de son panier de vélo à Saint-Aigny...

J-6 : Vendredi 12 septembre 2008-Beaulieu→ Royère-de-Vassivière 94 Km

Départ toujours aussi matinal dans le noir profond, même objectif que hier, 94km, mais avec une cheville qu’il va falloir surveiller de près toute la journée, et surtout en prendre soin . J’avance bien, les paysages défilent, je prends le temps tout de même d’admirer, car le limousin est vraiment un très beau département.

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Bonnes sensations encore pour courir ce matin, pas de douleurs de la veille ouf, je suis rassuré. Dernières nouvelle, en cour de matinée, le panier du vélo perdu la veille a été retrouvé pour le plus grand bonheur de Sylvie qui est heureuse et soulagée. Petit clin d'œil à Mado, quelques kilomètre plus loin en passant le village de Bussière Madeleine.

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Les jambes déroulent bien c’est sur, mais je décide tout de même de me ménager par sécurité, car la journée va être longue une fois de plus. Petite arrêt à la Souterraine, pause bien être, soins des pieds et dégustation de croissants chauds.

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Un peu plus loin, a la sortie du village, on retrouve Madeleine et Joël pour recharger en vivre. Rencontre également de Jb qui suit la course, je le rassure sur mon état de forme, tout va bien. Après ce petit arrêt pour complément ravitaillement, je reprends la direction de Saint-Priest-La- Feuille, les paysages défilent tranquillement, la chaleur est là, c’est bon.

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Le midi je mange dehors en rapide car il me tardera de repartir, je sais que dans l’après midi je vais passer le 500ème kilomètre, et le plus tôt sera le mieux. Je repars accompagné de Joël, qui comme chaque jour est dans ses calculs, vitesse, kilométrage, pause, rien ne lui échappe.

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C’est donc à 15h10 que je le passe le semi comme on dit, soit 500km en 5 jours, 5 heures et 10 minutes, je suis heureux, c’est grand, c’est fort, et l’émotion me gagne à ce moment.

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Toute l’équipe décide de se réunir au 500ème km pour une photo, moment très marquant pour nous tous, une équipe soudée et exceptionnelle.

Regonflé à bloc je repars de cet endroit en direction de Bourganeuf que j’atteindrai vers 19h. En route, coté Saint-Dizier- Leyrenne, on rencontre Jean- Paul, un accompagnant vélo, avec qui on a sympathisé, je lui paye d’ailleurs une bière au camping-car avant de repartir pour quelques km avant l’arrêt du soir.

Arrêt repas donc, puis reprise en nocturne jusqu'à minuit. Royère-de-Vassivière km 5 43, sera donc le point de chute de cette longue journée. Comme à l'accoutumée et même s’il est tard, les étirements et soins seront incontournables avant le coucher vers 1h30.

Cette journée aura été la plus longue en temps et en kilomètres avec presque 16h passées sur les routes, stressante également avec une cheville qu’il a fallu ménager durant toutes ces heures, mais pourtant si riche en moments forts, quel bonheur.

J-5 : samedi 13 septembre 2008-Royère-de- Vassivière→Neuvic 78Km

Aujourd’hui départ à 5h, je reprends très vite mon allure escargotesque du matin, près d’une heure de chauffe avant de caresser l’espoir de trottiner un peu. On se dirige vers Peyrelevade, Capital de la Transe Gaule, passage d’un joli petit pont.

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Quelques heures plus tard, il se met à pleuvoir des cordes, une pluie froide et intense qui nous traverse jusqu’aux os. Au mieux on s’abrite sous certains arbres, mais rien n’y fait la pluie est plus forte. Le mental est mis là à rude épreuve, et il nous tarde de revoir notre Camping- car, afin de pouvoir se changer par des vêtements secs, mais il est tôt, faudra se faire une raison, ce ne sera pas pour tout de suite.

Le premier dénivelé avalé, je décide de me poser un peu, une aubaine un banc m’y invite. Pour notre plus grand bonheur, la pluie a également cessé. Ouf !

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Après cette petite pause, je continue ma route, je passe le village bien sympathique de Peyrelevade à 810 d’altitude, 3 km plus loin le repas nous attend. Je reprends ensuite avec Joël et nous voici au bout de quelques temps sur le plateau de Millevaches à 900m d’altitude, c’est merveilleux !

La pourtant je ressens un coup de moins bien, peut être mangé trop vite ou la digestion difficile, je ne sais pas, première fois que cela m’arrive depuis le départ, mais ce que je sais c’est qu’il faut que je me repose un peu et décide donc de m’arrêter pour faire une sieste dès la rencontre du Camping-Car. Je dormirai une bonne ½ heure avant de reprendre la route, en direction du 600km, passé à 18h30 et qui se trouvait au abord d’une magnifique Chaumière.

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Prochain arrêt prévu, Bonnesagne pour le dîner, puis une douzaine de km pour finir en compagnie de Mado. Je terminerai cette journée à 22h15 totalisant 620km au total.

J-4 : dimanche 14 septembre-Neuvic → Col de Bruel 72Km

Départ à 5h , il fait assez frais encore pour commencer la journée.

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Très dur le départ ce matin, les jambes ne répondent pas, la cheville droite est très douloureuse, je comprends très vite que la journée va être longue et qu’il va falloir se faire une raison, marcher sans rechigner. J’étais heureusement préparé à ce genre d’éventualité. 30 KM en 6 Heures, pas rapide le Loup !

Je passe la Dordogne sur un magnifique pont qui se présente à moi.

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Et en début d’après midi passage d’un des plus beau village de France «  Salers »

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Ce ne sera pas pour moi la visite, mais pour mes accompagnants, qui auront plaisir à parcourir toutes ces petites ruelles, avec au passage, sous les conseils de Béa, la visite de la  boutique à Chapeaux.

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Je continue donc ma progression, en direction du point le plus haut de la course, le Col du Légal, 1200m.

La descente que j’ai amorcée après Salers est très difficile pour moi,pour soulager ma cheville droite  je compense sur ma jambe gauche , déséquilibre,et du coup c’est le genou qui déguste, vivement le Col car je sais par expérience, que pour monter cela ne me posera aucun problème, au contraire cela me soulagera au niveau musculaire, je l’atteindrai vers 22h pour me laisser ensuite couler un peu plus bas au col de Bruel, finissant cette longue journée à 23h30, soit 14h30 de marche, rien que ça.

J-3 : lundi 15 septembre 2008-Col de BruelConques- Faubourg 74 Km

De mon avis le matin le plus froid, ça caille dans le camping-car, et très vite on s’habille chaudement jusqu’au bout du nez, je décide également de strapper ma cheville droite pour plus de sécurité, il est 5h du matin et bientôt le départ.

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Direction Aurillac, la ville dite la plus froide de France, voilà donc certainement l’explication du petit frais matinal. Je démarre tranquillement en trottinant, la descente du col de Bruel se passe relativement bien à très petite allure, pas rapide certes, mais rien à voir par rapport à hier ou j’ai marché toute la journée.

Aujourd’hui grand jour pour moi, mes amis Seb et Nat. viennent me rendre une petite visite Deux super amis qui se sont occupés de nous équiper en Tee-shirts, et qui s’occupent également du Blog Internet pour le suivi de la course au jour le jour. (Au passage grand merci à tous pour vos encouragement sur le blog du Loup) Ils doivent d’ailleurs m’apporter cet après midi, tous vos messages d’encouragements depuis mon départ !

Ce n’est qu’après manger vers 13h que mes deux amis nous rejoignent au environ de Prunet Km 725. Les retrouvailles sont chaleureuses, de les voir cela me fait vraiment chaud au cœur.

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Très vite nous décidons de prendre la route tout les quatre, deux coureurs, 2 vélos, l’allure est bonne, je me surprend même à courir vite, bizarre ! Mais si bon, alors pourquoi se retenir, j’y vais d’une bonne foulée, mon copain de même, nous discutons et les kilomètres passent, déjà presque 42 couru ensemble, c’est génial ! Je suis super heureux d’avoir partager ces moments sportifs inoubliables avec Seb et Nat.

Après leur départ, je reprend un rythme beaucoup plus tranquille, voir lent, je décide même par manque d’envie de stopper ma progression journalière très tôt, on appelle ça « le coup de mou » je dis donc à Joël de placer le camping car au abord de Conques au kilomètres 763 que j'atteins vers 19h. Étirements habituels, douches, soins et repas.

Pendant celui-ci, lecture des messages d’encouragement amener par mes amis, un vrai bonheur de les lire, et de les relire, moi qui avait pris un coup au moral en fin de journée, je peux vous dire que ça recharge les batteries de se savoir soutenu comme cela, merci encore. C’est regonflé que je me couche vers 21h30.

J-2 :mardi 16 Septembre 2008-Conques-Faubourg→col de Vernette 85 Km

Le départ se fait encore plus tôt ce matin, sur le coup de 5 h avec une température négative. Moi ça va, je cours; mais Sylvie n’arrive pas à se réchauffer, pourtant 5 couches, il lui faudra attendre jusqu‘au lever du soleil pour espérer un peu de chaleur. Traversée de Rodez, et passage également du Kilomètre 800. Yes, plus que 200 kilomètres, et j’arrive comme une fleur à Sète.

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La circulation, les gaz d’échappements, le stress, la peur de prendre une mauvaise direction, mais pas de problème finalement, ma binôme est au top, et ne rate aucune indication, je cours les yeux fermés, totale confiance.

Petite parenthèse : je rencontre un ami, qui va presque à la même vitesse que moi, c’est « Go Go » l’escargot.

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Je décide de le défier pour une petite compétition, moment de délire pour moi, mais que c’est bon de se lâcher.

Au dernière nouvelles officielles, source « Courir à l’Infini » à ce jour il serait arrivé a Sète, mais le pauvre il en a bavé !

Je reprends ensuite la course officielle après cette joute avec mon ami de Rodez. On décide de s’arrêter à Flavin 8km plus loin, pour le repas des guerriers, il est 12h45. Rassasié, me voilà reparti de plus belle pour une après midi partagée avec Joël et Madeleine.

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À 19h arrêt à Salle-Curans Kilomètre 837 pour le repas du soir, 3 /4 h environ de pause. Puis reprise jusqu’au col de Vernhette (1029m) avec arrivée à 22h pour y passer la nuit. Aucun souci pour cette journée, le physique a tenu et le moral est au beau fixe, tout va bien.

J-1 : mercredi 17 Septembre 2008-Col de Vernhette→ Lodève 88 km

Avant dernier départ à 6h, très frais dehors encore ce matin, dès les premiers instants une vue superbe s’offre à nos regards, le pont de Millau dans toute sa splendeur, vraiment magnifique !

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Le temps d’admirer et nous voilà repartis en direction de Saint Rome de Tarn, petit village de caractère, perché sur la montagne, pas de doute nous sommes sur les terres des Templiers.

Arrivés à Saint- Rome, première crevaison pour le vélo, au bout de 863km quand même ! Je continue donc seul vers Roquefort -sur-Sauzon, laissant Sylvie sur le bord de la route, première fois depuis notre départ de Saint-Malo, que je me retrouve seul, elle se fera dépanner très rapidement par Joël, et me rejoindra au bout de 3/4 d’heure.

Passage d’un joli rond point vers Lauras et rencontre avec le Loup, les moutons et le berger.

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Très vite arrive l’heure du repas que je dévore tel un loup affamé. Après manger, c’est Joël qui prend le relais pendant que les femmes font le plein d’eau et se mettent à la lessive, tout cela près d’une fontaine bien particulière.

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L’après midi se passe bien, avec de bonnes sensations, tiens on passe le Clapier, drôle de nom pour un village, je suis à plus de 900km et me dirige vers le col de Perthus Alt. 820. Arrivé au pied, je décide de marcher pour récupérer un peu, on est en fin de journée, et la fatigue commence a se faire ressentir, mieux vaut être raisonnable. On y arrive vers 19h, heure du repas pour tous

Petite pause dîner, et me voilà reparti avec Madeleine, ce coup ci, pour finir l’étape fixée, en direction de Lodève, une demi heure plus tard ,crevaison a nouveau, ce coup la roue arrière, décidément c’est la série ! Mado appelle Joël très rapidement, pour le remplacement de son vélo, moi je continue mon petit bonhomme de chemin par une succession de lacets pour cette descente sur Lodève.

La traversée de la ville est délicate, il faut redoubler de vigilance sur le balisage qui nous guidera vers l’extérieur. On retrouve là vers 21h40, la «  Mil’Kil mobile »qui nous attend au kilomètre 936.Une journée qui se sera bien déroulée pour nous tous mis à part bien sur, des deux crevaisons.

Arrivée : jeudi 18 septembre 2008-Lodève → Sète : 64 km

Ça y est enfin c’est le grand jour, le réveil exceptionnellement se fera à 4h pour partir à 5, car nous sommes impatients de regagner Sète qui nous attend. Je sais qu’il me reste 64km à parcourir pour y arriver, donc pas de quoi tuer un loup cette fois ci. J’endosse comme au premier jour, le tee-shirt officiel de la course pour cette dernière journée, tee-shirt fluo, jaune pétant, flocage « Mil’Kil »

La température est bonne, pas froid du tout, je commence à courir immédiatement, sans aucune tension, bizarre, mais ça fait du bien , de plus mon allure est assez soutenue, donc cela va bien se passer, j’en suis persuadé . Je suis heureux, je sais que c’est presque bon, que l’arrivée est proche, je sais aussi à peu près mon positionnement, 6ème ou 7ème aux dernières nouvelles glanées la veille, cela na pas beaucoup changé depuis le début d’ailleurs, mais beaucoup de coureurs dans un mouchoir de poche tout de même. Sur de telle distance on est déconnecter du temps, on oublie forcément la notion de Chrono, bien heureusement d’ailleurs, c’est sans importance, mais à ma grande surprise pas celle de la compétition, je sais que je suis 6 ème ou 7éme et allez savoir pourquoi, je compte bien le rester, cela me motive en plus, et j’avance en savourant les kilomètres.

Deux heures bien tassées après mon départ, je rejoins un coureur, il s’agit de Hervé Bressolier

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On fait un bon bout de chemin ensembles, la cadence est bonne, entre 10 et 11 à l’heure, pour un final pas mal du tout dirons nous , la discute aussi va de bon train. Hervé qui avait commencé bien plus tôt que moi décide de s’arrêter pour manger son petit déjeuner à son camping car, je le laisse et poursuit ma route vers Sète.

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L’heure du repas de midi approchant, je prends la décision de ne pas m’arrêter, afin de ne pas casser le rythme et garder ma 6ème position, position confirmée maintenant, depuis le passage d’Hervé. Je dis donc à Sylvie de m’acheter deux gâteaux dans la boulangerie la plus proche, afin de calmer un peu mon estomac qui commence à se réveiller. Joël prend le relais de Sylvie, le dernier relais ce coup ci.

Je suis à l’approche de Villeveyrac km 979, reste un semi à effectuer, 21 petits, et le tour est joué  Yes !! J’avale mes deux gâteaux d’une faim de loup et je repars de plus belle. Je passe Balaruc le Vieux, puis arrive à Sète,( petite pensée pour un ami, Daniel qui en est originaire) c’est très vivant à cette heure là et la circulation est dense, vigilance maximum donc au niveau sécurité, je fais vachement gaffe, reste plus que 6 km environ et me dis que se serait bête de se faire renverser par une voiture maintenant. Les trois premiers sont avalés comme du petit lait, et là, surprise Jean-Benoît l’organisateur vient à ma rencontre pour le final

Il est fier de nous voir arriver, lui qui pourtant ne donnait pas cher de notre peau.

On passe d’un trottoir à un autre, on slalome entre les voitures à vive allure et très vite nous voici au pied du Mont Saint -Clair. C’est la dernière grosse difficulté a aborder, une côte de ouf de 5 m on passera à 180 pour moins de 1km5, EFFRAYANT. C’est donc parti pour l’escalade avec JB et Joël au côté de son vélo. C’est dur, très dur ce « raidar » très vite on perd Joël qui décroche.

Arrivé au panoramique du Mont Saint Clair km 998 et des poussières, Jean-Benoît me dit qu’il va en avant pour l’arrivée, pas de problème je le laisse filer. Moi je m’arrête pour attendre Joël, on va finir ensemble, j’y tiens ! Quant il arrive a mon niveau il semble très éprouvé, je le laisse récupérer tranquillement, je sais aussi que Sylvie nous guette un peu plus loin pour le dernier km. J’attends le feux vert de Joël pour repartir, ça y est ce coup ci c’est vraiment le final, Km 999 en vue, le bonheur à l’état pur, Sylvie prend ma foulée au passage, on court un petit bout ensembles, mais très vite décroche, trop rapide pour elle, il faut dire que je fini très fort, l’euphorie de fin de course, je ne peux me retenir, c’est trop bon, trop fort.

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Je vais arriver au bout de l’impossible et je suis encore réaliste, je franchis cette ligne d’arrivée tant attendue, après 11 jours  3 heures  49 minutes et 55secondes.

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A ce moment là difficile de décrire ce que je ressens, c’est trop intense, trop d’émotions et de joies en si peu de temps, mais une chose est sure je suis « Mil’Killer »  et Fier de l’être, Fier d’avoir tenté l’impossible, Fier d’avoir terminé, Fier d’être à la 6ème place et 1er Breton, fier de Sylvie, Madeleine et Joël qui ont été extraordinaires.

Mille merci à Jean- Benoît, de nous avoir proposé une telle épreuve. Mille merci à vous tous pour votre soutien et vos encouragements qui mon porté tout le long de ce défi. Mille merci à tous les participants et accompagnants de la Mil’Kil

Coureurs et accompagnateurs

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La Mil’Kil en quelques chiffres

  • 27 inscrits
  • 23 Partants
  • 16 Mil’Killers
  • 3 accompagnants Sylvie, Madeleine et Joël
  • 600 Km vélo pour Sylvie
  • 200 Km vélo pour Madeleine
  • 200 Km vélo pour Joël
  • 12 départements traversés
  • Mille kilomètres ou 10x 100km ou 24 Marathons ou 42 semi ou 100x10 Km
  • 156 heures course et marche
  • 60 heures de sommeil
  • 2 Crevaisons
  • Mille encouragements
  • 1 tonne d’amis

Mille merci à tous

Steph ! «Mil’Killer»

 

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